ADINFER
Superficie communale : 619 hectares.
Population (2013) : 241 habitants.
Nom des habitants : adinférois, adinféroises.
Site de la commune : http://adinfer.free.fr
Sources : Géry VARE
Blason
Origines
Découvertes archéologiques :
Au Bois Guislain, au lieu-dit le Champ des Quatorze, face au grand bois, en 1894, on découvrit deux gros grès qui recouvraient – au milieu d’un tas de silex – des vases, un poinçon en bronze, une tablette biseautée en marbre vert recouvert de cire, deux crampons et une clochette en fer.
Toponymie :
Herrevillarium en 1068,1104. Andinfer en 1529. Andinfert en 1720.
And : nom d’homme gaulois et du germain masc di fara (= domaine).
Les seigneurs :
- XIIème –XIIIème siècles : famille patronymique dont : Hugo de Andifer, Colar d’Adinfer à la fin du XIIIème siècle (source : M.Flament, l’Artois au XIIIème siècle, table onomastique).
- En 1350 la seigneurie appartient au sieur de Mailly apportée en mariage à un seigneur de Guînes qui vient habiter le château-fort.
- 1457 : Hugues de Hames, chevalier, seigneur d’Adinfer et de Bondues.
- En 1474, Jean Seigneur de Hames tient du château d’Arras la seigneurie d’Adinfer.
- Famille de Halluin jusqu’en 1558.
- Famille d’Egmont (1558 -1789).
- Début XVIIème siècle : par alliance la seigneurie d’Adinfer passe dans les possessions des Pignatelli (branche Egmont - Pignatelli) qui la garde jusqu’à la Révolution.
Le château :
Implanté à 50 mètres au nord de l’église le long de la rue principale.
Un plan du XVIIIème siècle montre la forme générale de l’enceinte arrondie et irrégulière. Des tours ponctuaient les murailles de distance en distance. Des fossés entouraient les remparts et deux portes donnaient accès au château : l’une d’elle était gravée aux armes de la famille de Hame, donnant sur la rue de l’église et une autre à l’opposée vers le chemin du calvaire. Au XVIIIème siècle le Père Ignace le décrivit ruiné : « on voit encore une partie des murailles, des fossés et quelques restes d’une tour ». Les derniers restes furent détruits en 1919 lors de la reconstruction du village.
Vie religieuse
Vocable : St Nicolas
Première mention connue lieu de culte / autel :
Première mention connue desservant : Prête d'Adinfer en 1195
Première mention paroisse : 1306
L’église Saint Nicolas :
• Quelques données historiques avant 1914.
- L’ancien édifice datait des XIVème (clocher), XVIème et XVIIème siècles.
- La première église mentionnée se trouve dans l’ancien cimetière.
- A l’emplacement de l’église actuelle s’élevait la chapelle seigneuriale dépendant du château.
- L’église est détruite à une date inconnue et un bâtiment est élevé contre la chapelle qui devint ainsi le chœur de l’église.
- Reconstruite en 1760, l’église échappe à la démolition pendant la Révolution.
• Quelques données historiques après 1914.
- L’édifice détruit en 1914-1918 est reconstruit entre 1924 et 1930 dans le style néo-roman (statue de Saint Nicolas au dessus du porche).
- Église rénovée en 1999.
- Vestiges : pierre de fondation "Pierre Venat Framery" datant du XVIIème siècle près des fonts baptismaux, fragment d’une dalle funéraire classée en 1912 (XIVème siècle), deux petits fers forgés (grille des fonts baptismaux ?).
Le calvaire :
Il devait se trouver rue d’Hendecourt (rue du "vieux calvaire" au XIXème siècle). Première mention d’un calvaire, rue de Ransart, sur une carte agronomique de 1895.Le Christ actuel est toujours le même depuis 1900 (croix changée en 1929, 1969, 1998).
Le village en 1914-1918 :
Adinfer reconstruit (années 1920) :
Mairie, école :
Historique avant 1914 :
La première école communale a été construite en 1849. Elle est agrandit en 1884. Démolition en 1913. La nouvelle mairie - école, inaugurée fin 1913 est progressivement détruite d’octobre 1914 à Mars 1918.
La nouvelle école 1922-1926 :
Elle est reconstruite sur l’emplacement de la ferme Derond Vasseur (angle rue d’ En Bas et rue de l’église).
Importants travaux de restructuration en 1987.
Guerres et Mémoires
Guerre 1914-1918 :
Témoignages de Mme Germaine Chartez et de Mr Jean Dumetz sur l'arrivée des Allemands dans le village en Octobre 1914 .
Germaine avait 9 ans en 1914. Elle a vu l'arrivée des Allemands et fit partie du dernier groupe d'habitants à quitter Adinfer . Jean avait lui 10 ans et se trouvait chez son grand père au Bois-Guislain (hameau du village) lors de l'arrivée de l'ennemi .
Germaine se souvient : "En Aout 1914, on a vu arriver des blessés français. Ils étaient soignés dans l'école. Ils ne sont pas restés longtemps, ils ont été évacués très vite". Jean Dumetz se souvient aussi que les Allemands sont arrivés début Octobre, arrivant par Douchy. Le Bois Guislain a vécu jusqu'au lendemain sans savoir que l'ennemi était là. D'après Germaine Chartez , les Allemands, des cavaliers, auraient d'abord encerclé le village.
L'ennemi enferme les hommes dans l'église et exige une rançon. Pendant ce temps, un drame se joue à la ferme Morel. Le grand père de Germaine, Victor Payen, valet de charrue, s'est vu confier les clefs de la maison. Il refuse de la donner aux Allemands qui décident de faire sauter la porte à la grenade. Victor est blessé par des éclats de bois, la gangrène s'y installe et il meurt le 21 Octobre 1914 dans la cave de la maison qu'il a défendu.
Source : extrait article de Géry Varé publié dans Chroniques villageoises , 1999 - Association historique de Ficheux